Extrait du vinyle UPCP_Métive N°28 |
Disons NAU chant de Noël du XVI e Origine: Poitou |
(SVP
veuillez actionner le bouton de gauche du lecteur pour
écouter)
DISONS NAU 16e
siècle |
Disons Nau est
un chant de Noël magnifique dont l'air a
été tiré de
« il est jour dit l'alouette » (XIV e). Il est joué par un quatuor de flûte à bec et chanté à quatre voix La COSSE DE NAU
(La bûche de Noël) Bien avant Noël chaque foyer allait dans les bois pour couper et rapporter une grosse souche de bois que l'on appelait en langage poitevin « COSSE DE NAU ». Cette « Cosse » était mise à sécher en prévision du prochain Noël. La bûche de Nau était la plus grosse partie du tronc d'arbre ou même la souche. La
bûche devait brûler du 24
décembre jusqu' au matin du nouvel
an, Et c'est avec un fragment de cette bûche que l'on allumait la nouvelle cosse à la NAU suivante ![]() Le soir du 24 Décembre le maître de maison, après avoir soigneusement balayé le foyer pour bien signifier que l'année était finie et que le soleil qui éclairera à nouveau les gens de la maison ne trouvera sous ses rayons aucun « bourrier », suivi de ses serviteurs (domestique et servante) et de ses enfants (organisation sociale) allait récupérer les restes de la « Cosse de Nau » de l'année précédente. L'aïeul rapportait solennellement les précieux restes dans la cheminée et l'on se mettait à genoux pour réciter le PATER tandis que les domestiques apportaient la « Bûche Nouvelle » que l'on avait décorée de rubans et aspergée d'eau bénite. On disait « la bûche première... », la bûche dixième... » selon que l'ancêtre avait procédé une fois...dix fois à cet acte cérémoniel. La « Cosse de Nau » était alors allumée en se servant du feu pris aux pieds de la Vierge pour la cérémonie des Flambarts. Les femmes tisonnaient la bûche pour la faire pétiller. On disait « Nàu ! Nàu pr les petits poulets », « Nàu ! Nàu pr les petits gorets ». Autant d'étincelles, autant de poussins et de gorets. Et les petits enfants allaient prier dans un coin de la chambre pour que la bûche leur fit des présents. Pour patienter jusqu'à l'heure de la messe de minuit, on chantait des Noëls mêlant vie rurale et vie religieuse, en se chauffant au « foujhàu » qui a la vertu magique de garantir de la toux et du rhume; ainsi que le disait cet autre chant de Noël: NOËL DE PIERROT 1 A çhé-te gran-de fàete (bis) De Nàu, o faut bén chanti Nàu, Trtouts a plléne tàete.1 A cette grande fête (bis) De Noël, il faut bien chanter Noël Tous à tue-tête. 2 Peùqu'ol ét la coutume (bis) De se chaufi au trfoujhàu Pr n'aver tous ni rume Puisque c'est la coutume (bis) De se chauffer à la bûche de Noël Pour n'avoir toux ni rhume .... 13 Priun, chantun sen césse(bis) Jhesqu'à tant qu'o séjhe minét Pr entendre la moesse Prions, chantons sans cesse (bis) Jusqu'à ce qu'il soit minuit Pour entendre la messe 15 01 ét la sauvegarde (bis) Cuntre le tounaere é sorçàes Le bun Dieu nous en garde ! C'est le sauvegarde (bis) Contre le tonnerre et les sorciers Le bon Dieu nous en garde ! |