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L'église
romane de LORIGNAC (17)
Photos
de Alain DELIQUET LORIGNAC Commune du Canton de SAINT-GENIS (à 12 kms à l'Ouest de Saint-Genis et à 25 kms à l'Ouest de Jonzac)  La façade de l'église de Lorignac est inscrite à l'inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques. Elle date, d'après DANGIBEAUD, de 1176. Très restaurée et modifiée en 1844, elle rappelle, en plus simple, et plus exiguë (sans fausses portes et sans têtes de chevaux), celle de sa voisine Saint-Fort.  Le cintre de la porte bordé d'un cordon torsadé est à trois voussures ; la première garnie de dents de scie opposées, la deuxième de petits bâtonnets traversés par un boudin continu et la troisième de tores, chacun posé sur des colonnettes à chapiteaux ornés de" feuillages et d'entrelacs. Une deuxième corniche à modillons mutilés souligne le pignon. Le clocher carré a chacune de ses faces percée d'une fenêtre ogivale à un meneau. Sur la face Sud de la nef se remarque une ancienne porte seigneuriale à fronton en accolade et à écusson. Le chevet modifié et agrandi n'offre pas de particularité.  L'intérieur de cet édifice, dédié à saint Pierre-es-Liens, est aujourd'hui du type : nef unique et étroite précédant un large chevet. La nef très basse, comme tout le reste et sans décoration, plafonnée en cintre surbaissé, est plâtrée avec faux joints de pierre. Elle prend jour par des fenêtres brisées ou tréflées.  Une coupole barlorique sur trompes portées par des colonnes à chapiteaux nus, recouvre le carré du transept. Les croisillons, plafonnés comme la nef, ont conservé dans les angles des départs d'anciennes nervures ogivales. Ils se prolongent à l'orient de chaque côté du chœur par des chapelles ajoutées au XVe siècle. L'abside demi-circulaire, voûtée-en cul-de-four, est entourée, sous un bandeau à damier, d'une arcature à cinq arcs portés par des colonnes triples. Un chapiteau de la nef, près de l'entrée mérite une attention spéciale. D'un pur roman du XIIe siècle, il montre une scène à quatre personnages. D'un côté, un démon entraîne une femme, de l'autre un prêtre protège un juste. La chaire à prêcher est curieuse aussi. Très travaillée et garnie de jolies sculptures, elle est portée par un homme barbu agenouillé. *** Dans la commune une fontaine dite « la Fontclaire » a fait, comme beaucoup de ses pareilles, l'objet d'un culte très suivi et surtout très ancien. Celle-ci a longtemps été accompagnée des restes d'un monument mégalithique. ____________________Fin du texte de Charles CONNOUË Les
églises de SAINTONGE édition: R.DELAVAUD (Saintes) avec leur aimable permission._______________________________ |
