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LES COSTUMES traditionnels

de

l'île d'Oléron de 1830 à 1914

Le musée de la coiffe à GRAND-VILLAGE se visite

se renseigner à l'office de tourisme:

3, Boulevard de la Plage - BP.14, 17370 LE GRAND-VILLAGE-PLAGE
tél. 05.46.47.58.00
télécopie : 05.46.47.42.17
Courriel : grdvillageplage@wanadoo.fr

 
Chaucre le puits D’abord retrempons nous dans le milieu oléronais du début du siècle XXe dont les photographies remémorent plus que de longs discours  la réalité de l’époque assez éloignée des fastueux costumes de cérémonie ou bien  des ravissants costumes de jour qui ne sont ni rapiécés ni usés  et que les groupes folkloriques portent avec fierté !
mignone va aux champsLes oléronais étaient jadis mi-paysans, mi-pêcheurs à pieds et vivaient dans de petits bourgs aux maisons basses et ruelles étroites qui les protègent  des vents. Les maisons sont regroupées autour du puits souvent mitoyen et donnant sur la rue

La propriété est morcelée souvent en longues parcelles correspondant à des rangs de vignes partagés lors des successions.

autour du puits à La Brée

Les parcs à huître nécessitent un entretien coûteux en main d'oeuvre

La culture des huîtres occupe beaucoup de femmes
tant dans les parcs que dans les cabanes.

Le détroquage

Il semble que les enfants soient aussi sollicités.

cabane ostréicole

le goret
L’oléronais possède toujours une vigne pour faire son vin, un petit bois pour avoir des bûches et alimenter l’âtre pour cuisiner et accessoirement se chauffer. Il possède quelques animaux dont une vache qui fournira le  lait, un bœuf ou deux s’il a des champs sinon un jardin un chien et quelques poules et surtout quelques 'gorets' pour les salaisons.
retour des écluses Il pêche à pieds  pour obtenir un complément de nourriture ainsi que son épouse 
 et celle-ci travaille souvent dans les parcs.
pêche à pied

La pêche à pied comme ci-dessus aux crevettes et
les pêches à tour de rôle dans les écluses à poissons au nord de l'île
 sont un complément alimentaire de grand importance.


retour de pêche à Oléron Les anciens et surtout les femmes  roulent en tricycle celui-ci étant plus stable et plus confortable qu’une bicyclette et surtout très pratique pour le transport des denrées. le tricycle oléronais

Des diligences assurent un minimum de liaisons entre les villages de l’île qui reste isolée du continent. la diligence d'Oléron

Une voie de chemin de fer sera construite dès la fin du XIX ième siècle allant d’une extrémité à l’autre.

La moitié nord-ouest de l’île est un plateau crayeux  alors l’oléronais sera plutôt paysan et sa culture favorite sera la vigne avec un complément  de céréales. Le phylloxera dans les années 1830 le ruinera. La côte rocheuse favorise les pêcheries et quelques-uns sont des marins-pêcheurs

saline Au sud-est les terres basses ont été aménagées en marais-salant depuis le moyen-âge mais la rentabilité s’est effondrée avec les transports ferroviaires favorisant les exploitations des mines et les salines du midi.

L’oléronais qui n’est généralement pas le propriétaire de la saline en profite pour la racheter et se tourne alors vers la culture des huîtres qu’il affinera dans ces marais. Ce sont les femmes qui partent dans les villes assurer la vente. Le paysan oléronais est plutôt paysan de la mer.

Pour les vêtements, seuls la laine et le lin sont d’origine oléronaise

les autres tissus sont importés par les colporteurs dans l’île.

Le coton en 1830 est un luxe qui se popularisera progressivement.

 Sur la deuxième moitié du XIX e siècle la vie sera dure

car  la vigne et le sel ne sont plus des sources suffisantes de revenus.

couple oléronais

tenue de tous les jours lors du tournage d'un film 2006

Les costumes de jadis étaient plus usés que
 ceux des figurants ci-dessus en Septembre 2006

Le vêtement de l’époque 1830 à 1914

André BOTINEAU chez lui en 2007

Le groupe folklorique Oléronais sous la houlette d’André Botineau  a fondé le musée de la coiffe de l’île d’Oléron, enrichi par de nombreux dons en particulier les coiffes offertes par Francis Millerand.

La plupart des indications ci-dessous ainsi que les photos en noir et blanc   proviennent des recherchent de Mr Botineau tandis que les photos sur mannequins ont été prises au musée

Qu’ils soient chaleureusement remerciés.

La mode n’est pas au teint bronzé mais  laiteux, pas de chance pour les femmes :  l’île est  très ensoleillée. La femme doit donc se protéger des rayons du soleil  et ne pas  risquer de faire bronzer le peu qu’elle ne peut cacher puisque l’époque est prude et que l’on cache même ses mollets ! . Pour cela elle se coiffe d’un « quichnot » et protège ses mollets avec des « guetras » ou « yetras »

 Les mêmes vêtements sont portés durant plusieurs générations et les restes des guenilles seront encore utilisés pour tisser  des lirettes après avoir été coupés en lanières. C'est une forme de recyclage. Le tissage repose sur le principe que la trame est remplacée par de fines bandes de tissus préalablement découpées, cousues entre elles et dont les couleurs s'harmonisent. Celles ci sont tramées sur une chaîne de lin, qui donneront au final: une descentes de lit, un recouvrement de chaise ou une serpière.

Quelques propos recueillis auprès de Madame Chailloleau bonnetière à DOLUS en 1968 alors âgée de 85 ans.

Pour les fillettes de 10 ans:

Elles portent des petits bonnets ronds en piqué de coton, avec une oreille, jusqu'à l'age de petite fille.

Le bonnet "fanchon" avait 3 ou 4 rangs de ruches (dentelles tuyautées) retenu sous les cheveux avec un tulle élastique, sous "bonnet fanchon".

Tous les bonnets étaient montés sur tulle blanc.

Pour tous les jours les vêtements sont de cotonnade à petits carreaux ou fleurs. Pour le dimanche un petit casaquin ajouré au col "Mao", une chemise longue, de couleur unie.

A partir de 12,13 ou 14 ans et jusqu'à la cinquantaine

La coiffette se porte sur un petit chignon au contraire du bonnet ruché, un velours sur la tête permet de bien faire tenir la coiffe et mettre des épingles, une résille maintient la chevelure. La coiffette est plus ancienne que le bonnet ruché.

Les jupes sont rayées verticalement

Le casaquin avec manches ne couvre jamais les mains

A partir de la cinquantaine la robe de mariée est teinte lorsqu'on peut encore la porter. Lorsque l'on est en deuil le quichnot devient noir et les ruches des bonnets sont remplacées par des ruches de mousseline.

 
Les chaussures sont pratiquement inexistantes car réservées pour le dimanche et les cérémonies  à condition d’être riche. Beaucoup de chaussures ne sont pas à la pointure car elles proviennent d’un don ou d’un héritage et on évite de les porter  La grande majorité des oléronais marche pieds nus à partir du printemps jusqu’à l’automne par économie et possède une paire de « galoches.

 Les sabots ou « galoches » sont  garnis de paille ou d’un chausson à semelle de cuir qui deviendra plus tard « charentaise » .Le savaron ou sabaron est récent.

oléronaise nu-pieds
départ pour les champs Un tablier ou « sarreau » ou « gad'robe » protège corsage et robe, il tombe à deux doigts au dessus de la robe, il est de couleur bleu, gris ou en sac. Il est lié à la ceinture et sur les fesses avec une poche debout à l'entrée

L’habit varie peu entre été et hiver car ce qui garde le chaud est réputé  protéger du froid…

Les dessous possèdent quelquefois des poches  ou « boughettes » dans lesquelles les femmes mettaient porte-monnaie mouchoir et couteau. On accède à ces  poches par des fentes latérales sur la jupe ou jupon : les "  maingaillères " .

L’oléronaise porte la semaine un habit en cotonnade, ou laine très épais et serré à la taille, des « manchettes » pour ne pas user les manches et trouer les coudes de son corsage, sur ses épaules un grand mouchoir à carreaux.

 Sa jupe est de « siamoise » rayées de grandes bandes verticales, blanches et couleurs vives sous laquelle elle porte deux ou trois jupons. Les femmes riches ont des velours noirs ou de couleurs sur les jupons.

Aux jambes, elle porte des « yetras » qui sont des étuis de laine noire sans pied, toute l'année. Un galon au-dessus du genou en assure le maintient.

Pour dormir les femmes avaient un bonnet de nuit et une camisole sur la chemise. Le jour elles prenaient le bonnet dès le lever.

Les femmes allant travailler dans les parcs ou pratiquant la pêche à pied  portent plutôt des culottes celles-ci leur permettant de se baisser sans se mouiller.

C’est la « culotte de côte » que la plupart enfilent par-dessus leur robe en « droguet » et enlèvent dès qu’il n’y a plus de risque afin d’être plus présentable !

départ pour la pèche à pied LE CHATEAU

La tenue de tous les jours des oléronais

est celle que l’on rencontre presque partout en France :

oléronais Une blouse bleue très ample sans col, (dite « à la villette » car elle ressemble à la blouse des maquignons ) un pantalon de « coutil » gris et un grand béret. Il porte en dessous une chemise généralement de lin avec des plis au cou, aux poignets et sur la poitrine.

Le pantalon est en « droguet » tissus en laine sur chaîne de lin rayé ou non, de couleur sombre.

Le « droguet » est le tissu de base des costumes paysans du XVIIe au XIXe siècles dans tout le Poitou. C’est un tissu rustique et solide que l’on teinte à volonté.

  Pour absorber la sueur : un mouchoir de cou en coton généralement à carreaux et couleur tabac; d'où son nom le " tabatou " et autour de la taille une large ceinture de flanelle de couleur spécifique au métier exercé.

La ceinture de flanelle est utilisée hiver comme été. La garance est très prisée pour teinter les flanelles en rouge car la plante aurait les vertus de protéger du rhumatisme.  

 L’homme travaillant dans les marais porte des « pètreaux »  sorte de guêtres pour se protéger du sel ou empêcher les cailloux, graines et autres débris d’envahir ses sabots.

Il porte soit un béret soit un bonnet à pompon.les bots de pêcheur

Le vêtement de cérémonie. Un couple de Déjhouqués

Josette et Christian en costume de cérémonie

Noce SAINTONGEAISE mariageC’est souvent celui du mariage que l’on ressort précieusement pour les fêtes religieuses, les mariages et frairies.

La femme ne se mariait pas encore en blanc mais de couleurs vives et chatoyantes.

Marie Coltegeol dans son costume de mariage

Marie Coltégéol en costume de mariée vers 1866 (photo de famille aimablement transmise. )

La femme porte un costume broché, laine et soie, en « damassé » quand elle est riche, en lainage uni quand elle l’est moins. Le corsage est très serré à la taille, avec velours et dentelles au col et aux manches.

La jupe est très ample et cache un large jupon aux vieilles broderies.

La culotte fendue est liée avec un galon à ceinture, un galon avec trou-trou aux jambières et de nouveau un galon en dessous.

Les souliers sont en croûte à talons bas avec lacets

Les mitaines ou garemains sont blanches ou noires avec le pouce et juste une phalange, au poignet ou plus haut elles sont brodées ou avec un pompon au poignet.

Le « châle » est une pièce carrée de 90 à 100 cm de coté unie ou imprimée toujours   brodée main avec des franges  Il peut être remplacé par une « Berthe » pièce en forme qui ne nécessite aucun pli pour être fixé sur le « caraco »

Mis au goût du jour dès la 2éme moitié du XIXe siècle, le châle est très vite adopté pour satisfaire la coquetterie féminine. Il est l’expression de la richesse de la famille. . Issus de différentes manufactures de France, d’ateliers de brodeuses, ou de réalisations personnelles, ils sont: en soie brochée, en velours frappé, brodés sur velours, sur tulle, sur lainage, perlés de jais, frangés de manière variée, selon les goûts et les modes.

Pour fixer le « châle » il faut faire trois plis en haut à l'arrière, l'épingler en deux points derrière les trois plis détendus passant sur l'épaule. La pointe doit arriver au niveau de la taille

Le tablier (la mariée n'en porte pas) est en laine ou en taffetas avec 7 plis au repassage et sa longueur tombe une bonne main au-dessus de la jupe.

3 couples de Déjhouqués

de gauche à droite: Louisette, Robert, Josette, Christian, Paul et Marie-Rose.

Trois couples de Déjhouqués en costume de cérémonie sauf Christian qui est en pêcheur.

Le petit panier traditionnel  appelé « boutillon » prononcé bout'ion

 Le tablier de fête est en satin brillant (ou en soie) broché

châle
Le châle en fin lainage est brodé main ton sur ton,
 quelquefois aux bordures brochées.



châle



Le costume de cérémonie de l’homme:

Il porte un paletot « cop'reins » que l’on prononce plutôt "cop’rin"

En dessous un petit gilet agrémenté de tissu brodé

En dessous une chemise fermée au col par une cravate anguille

Le pantalon à pont est soutenu par la ceinture de flanelle

Les chaussettes sont blanches et les souliers cirés

Le chapeau à large bord est porté plat.

Quelques BIJOUX  SAINTONGEAIS

Musée MAESTREAU de SAINTES


Visibles au Musée MAESTREAU de SAINTES

brochesbrochesbroches
brochesbrochesbroches
brochesbroches

Broches visibles au Musée Maestreau de Saintes

   Les costumes par les CP anciennes:

 mariage à Saint DENIS d'OLERON

costumes de travail

dessins de coiffes Oléron et Marennes

En haut le "Ballet" de l'île d'Oléron

costume oleron

bavardages


marché

Les quich'not se fabriquent toujours....

st trojan _ les artichauds

L'artichaud était produit à Saint TROJAN

ballon





De Gaule en 1963 à Saintes

de Gaule en costume parisien (1963 en visite à SAINTES)

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