intérieur saintongeais

L'intérieur Saintongeais

traditionnel.

Ci dessus le musée de LA TOUR de BIRAC qui n'existe plus.




 Le lit à quenouille et le cabinet sont les "must" du mobilier Saintongeais.


Descriptif de l'intérieur paysan selon le décor
de la pièce "La mérine à NASTASIE" publiée en 1902
en langue Saintongeaises s'il vous plaît!

décor de la pièce "La mérine à NASTASIE"
On voet ine grande pièce, ol é la thieusine de Cadet Bitounâ. Les mur avant été bianchit à la chaux ; ol é prop’ coume in sou.
Dan le fond, au mitant, ine porte à deux battant. Sus ine pianche, au dessus de thielle porte, troé chaurdron t’rleuzant, à couté de thieuque pot de greisse, de graton, de raisiné et de ghigourit; des trochée de boudin, de saucisse et d’andouillette pend’llant, encruché à thielle pianche.
A main gauche, in lit à queneuille avec ses bâlin d’alentour ; au pied dau lit, in vieux fonteuil, ine demi-dozaine de cheise, in travouil garnit de soun écheviâ de laine bianche; à la teite dau lit, in bénitié et in ramiâ bénit. Entre le lit et la porte, ine pendule dan son boétié. De contre thieu boétié de pendule, ine queneuille avec sa filasse, son fusa et sa tie.
De l’autre coûté, à main dreite, in vaiss’yer; sus ses étaghère, deux dozaine de veille-z-assiette toute mirolée. De thieu meime coûté, o y at encoère ine grande cheminée. Sus thielie cheminée, sous in giobe, in chap’ron de mariée ; n’on z-y voet otout bein aligné, des moque et des verre gagné à la loterie peur les assembiée. Deux grou landié de far sont dan le foughé, ine marmite é-t-à la crémayère; ine chaufette et in vieux buffâ qu’at la bazane creusée, sont dan in coin, in câlin dan l’autre. Ine yoube avec sa chandelle de rouzine é piquée en dedan de la cheminée voure on at mit à gralé : deux biâ jhambon, en meime temps qu’in chap’let de pied de potiron quo la thieusinière consarve peur mettre en ses sauce.
In vieux fusil à piarre é-t-encruché à la cheminée au d’bas d’in biâ cadre en noughé voure on voet le portrait de l’Empereur Napoléon troé avec l’Impératrice Ughénie et le petit Prince.
Sus ine veille tab’ à tirette qu’é-t-au biâ mitant de la place, o yat in potet, des moque, in mourçâ de pain routit, des cala et, envioppé dan ine sarviette, in grou chanta de pain. Sous la tab’, dan ine jhède, o se trout des monjhette et, dan in bassiot, des patate et des naviâ peur feire la beurnée aux naurrîn.
Au pianche on at encruché ine pèle et, de contre, o pendille : ine coie, in grand boul’llon à ramelle, ine paire de soulié, ine brassée de foughère p’r attrapé les mouche et les deux épaulette de Cadet qui at fait son temps dan la c’valerie.
Canette, bue, cassotte, essujhe-main, balai, excétérâ...



Le  paysan vivait dans une pièce unique 

 Les murs étaient blanchis à la chaux
La porte sur la rue était pleine et ici à deux battants.
Sur une planche, au dessus de cette porte:
trois chaudrons en cuivre bien reluisants
, à coté de quelques pots de graisse,
de graton (rillettes charentaise avec des morceaux plus gros que celle du MANS),
de raisiné (confiture de raisins) et de ghigourit (Civet ou ragoût de gibier ou de cochon.) des trochées (grappes) de boudin,
des saucisses et des andouillettes pendent, accrochés à cette planche.

A main gauche, un lit à quenouille avec son baldaquin;
au pied du lit, un vieux fauteuil, une demi-douzaine de chaises,
un travail garnit de son échevin de laine blanche;
à la tête du lit, un bénitier et un rameau bénit.
Entre le lit et la porte, une pendule dans son boîtier.
Contre ce boîtier de pendule, une quenouille avec sa filasse, son fuseau et sa tie.
De l'autre coté, à main droite, un vaisselier; sur ses étagères, deux douzaine de veilles assiettes toutes craquelées.
De ce même coté, il y a  encore une grande cheminée. Sur cette cheminée, sous in globe,
un chaperon de mariée (bouquet porte bonheur) ; l’on y voit aussi bien alignés,
des moques(Gobelet à anse en terre cuite qu'on mettait autrefois devant le feu 
pour réchauffer la nourriture ou le liquide qui s'y trouvait _parfois du vin_) 
 
et des verres gagnés à la loterie lors des foires.
Deux gros landiers de fer sont dans le foyer,
une marmite est à la  crémaillère, une chaufferette
et un vieux buffet qui a le ventre creusé,
sont dans un coin, in câlin dans l’autre (l'un contre l'autre)
Une yoube (Sorte de pince servant à couper les mèches des chandelles) 
avec sa chandelle de résine est piquée en dedans de la cheminée
ou l' on a mis à griller :
deux beaux jambons, en même temps qu’un chapelet de pieds de potirons que la cuisinière conserve peur mettre dans ses sauces.
Un vieux fusil à pierre est accroché à la cheminée au bas d’un beau cadre en noyer ou l'on voit le portrait de l’Empereur Napoléon III avec l’Impératrice Eugénie et le petit Prince.
Sur une veille table à tirettes qui est au beau milieu pièce, il y a un pot, des moques (sorte de mazagrans), un morceau de pain roustit (grillé), des chapeaux et, enveloppé dans une serviette,in gros morceau de pain.
Sous la table, dans une jarre, il y a  des mojhettes (haricots secs) et, dans un panier, des patates et des navets pour faire la "beurnée aux nourrîns".(la pâtée des cochons)
Aux planches on a accroché une pelle et, a coté , qui pend : une croix,
un panier à anse, une paire de souliers, une brassée de fougères pour attraper les mouches et les deux épaulette de Cadet qui a fait son service militaire dans la cavalerie.
Canette (seau en bois pour tirer l'eau du puits), bue (cruche en terre cuite pour tenir l'eau au frais), cassotte, essuie-main, balai, excétérâ...



Dans la pièce unique:


evier en pierre

 la  pierre d'évier "aiguière" qui traverse le mur sous l'oeil de boeuf.

Sous la fenêtre  il y avait toujours
cet évier en pierre avec côté (gauche chez ma grand-mère) une pierre pour poser
le seau avec sa "cassotte" en bois ou en fer;

la cassotte

la "cassotte" est l'ancêtre du robinet économiseur d'eau,
elle n'est pas spécifiquement Saintongeaises et on la trouve dans tout le grand Sud-Ouest
dans des matériaux divers tels que bois, fer étamé et cuivre étamé.


pierre évier

La pierre d'évier traverse toujours le mur et le déborde légèrement
pour que l'écoulement ne le salisse pas.

L'eau
L'eau était puisée au puits, c'était une tâche réservée aux femmes et aux enfants
Remarquez le seau en bois construit à la manière des tonneaux.

La Cheminée de la cuisine
centre de vie familiale

La pièce unique

cheminée de la maison paysanne à GRAND-VILLAGE

Musée de la maison paysanne à Grand-Village Plage.


On y voit le matériel de la cuisine dans l'âtre: un support de marmite suspendu, le chaudron pour chauffer l'eau qui est pendu à la crémaillère, des trépieds, un grill, un potager à braise en fonte, une petite marmite en fonte tripode, un diable en terre cuite ( tout neuf) près d'une dame-jeanne dans sa protection en paille (elle n'a pas sa place ici car elle sert à contenir le cognac), sous le panier on voit une chaufferette...


la cheminée de la cuisine

Fermette vers Saint Germain du Seudre.

Les cheminées des cuisines ont cette forme, en plus ou moins grand, mais les proportions
seront respectées, plus elle est grande plus elle est ancienne. Celle ci-dessus se trouve dans une maison  près de PONS.
On cuisinait dans l'âtre  jusqu'aux années 1950 dans la plupart des foyers modestes.
Le fond  de l'âtre recevait une plaque dite de "cheminée" en fonte pour éviter aux pierres et briques d'éclater par l'exposition aux flammes.





cuisine musée MAESTREAU de SAINTES

Le Musée DUPUY MESTREAU à SAINTES montre une belle cheminée de cuisine à trumeau de pierre.

(Remarquez le dessus de la table qui coulisse !)


La cheminée Saintongeaises est plutôt sobre, surtout celles des cuisines.
Le sol était en terre battue jusqu'au XIX e dans les campagnes.
  Lorsqu'il  était  carrelé c'était avec des  carreaux de forme carrée de 16x16 (cm) assez épais ou hexagonal de 16x17 dans des tons naturels ocre- rouge au XIX ème (puis avec des carreaux de 20x20 plutôt rouges  uni et peu épais)  posés sur sable sans joints apparents.
La partie réservée à la chambre a quelquefois un plancher au lieu de carrelage dans la pièce unique.


 le "potager":

potager du chateau de PANLOY

Le potager du château de  PANLOY

le potager près de la cheminée

Le "potager"  

Il est presque toujours près près de la cheminée, c'est l'ancêtre de la cuisinière, dans lequel on place des braises pour faire mijoter des soupes ou potées ou daubes dans des poteries qui vont au feu. On dose la quantité de braises pour la durée voulue de cuisson, et pendant que ça mijote, on peut vaquer à d'autres occupations.
  Fin XIXe ces potagers sont agrémentés de décors en carreaux de faïence ou remplacés par des potagers en fonte qui se placent dans la cheminée même.
Le "potager" est aussi en usage dans les châteaux comme en témoigne la photo prise au château de PANLOY ci-dessous:

La  "vaisselle"  

La vaisselle était en terre cuite et comprenait des "diables" pour cuire sur les braises les pommes-de-terre et les châtaignes ou des légumes à l'étouffe, des "daubières", des marmites dites "câlins" et des pots à anses pour servir les boissons, des pots vernissés à l'intérieur pour conserver les graisses ou des salaisons, des pots à grattons ...  des bouteilles pour l'huile, des bouillottes....des plats pour servir  et des assiettes.
En Saintonge la région de LA CHAPELLE des POTS étaient un grand centre de fabrication.
Des pièces beaucoup plus volumineuses: les "bujours" pour faire la lessive étaient fabriqués dans le village des bugeoliers près de Saint Césaire. 
Quelques récipients étaient en bois cerclés comme les "seilles" pour puiser l'eau.







cheminée de la cuisine chateau de ROMEFORT

Une cheminée bien saintongeaise avec son "tiroir" ou espace  sous la plaque de fonte
 quelques ustensiles dont deux pots vernissés à l'intérieur pour graisses ou conserves et à droite la maie à pieds tournés.
Au dessus de la cheminée: l'endroit idéal pour placer bien haut les fusils de chasse
les fers à lisser ou à tuyauter, chandelles, allumettes, lampes à pétrole...
et épices diverses.
Le carrelage est constitué de petits galets disposés en formes géométriques
(Château de Romefort)

maie
La maie de ma grand-mère recyclée...

La maie ou le pétrin étaient toujours dans la cuisine, la souillarde ou la pièce unique.
La maie est un coffre rectangulaire à pieds cambrés ou tournés avec un couvercle,
on y plaçait le pain fabriqué ou acheté pour la semaine.
Le pétrin à la forme d'une auge trapézoïdale, supporté par un piètement droit
complété éventuellement avec barre et traverse car il pouvait servir de table de travail.
On y préparait la pâte à pain et ensuite on y plaçait les pains cuits qui à l'époque se conservaient bien durant une semaine.

ustensiles musée de Grand-Village

Divers ustensiles (Musée de la maison paysanne à Grand-Village Plage)
Vaisselier paysan, niche à vaisselle et pots en terre cuite, horloge comtoise, paillons et paniers...

musée de COGNAC
Intérieur paysan Charentais ( musée de COGNAC )
inspiré de la pièce de théâtre "La mérine à Nastasie"

Potager faïencé (sous la fenêtre), boutillon (sac fourre tout à double anse),
 queue de la poële attachée, tabouret à sel, vaisselier paysan, bassinoire en cuivre,
 lit avec ciel dit "à la Duchesse"  (il était souvent le résultat de la mutilation d'un lit à quenouille),
 rouet, chaises paillées, table à tiroirs latéraux...

Dans la cheminée l'on cuisine en accrochant les chaudrons à la crémaillère ( l'eau chaude est produite ainsi) ou en posant les marmites sur des trépieds.
Pour faire tenir la poêle à longue queue on accroche une ficelle entre son extrémité et le tablier de la cheminée que l'on voit partiellement ci-dessus!

egoutoir à vaisselle

Dans la souillarde ou l'on faisait la vaisselle se trouvait ce type d'égouttoir.
(Le carrelage est fait de tomettes carrées très épaisses et la vaisselle est de la Saintonge.)
La vaisselle verte vernissée provenait de LA CHAPELLE-des-POTS.
Au sol une cruche à eau vernissée. et à droite un diable sur le trépied

Un des pot en terre le plus utilisé est la daubière, pour faire mijoter les soupes ou la daube,
 il a un couvercle et un petit trou dedans.
Il était utilisé sur les potagers qui faisaient cuire à petit feu, pour la durée il fallait placer la quantité ha doc de braises
 et on pouvait vaquer tranquillement à d'autres occupations


daubière ou calinj

La daubière ou "câlin"

pots en terre vernissée

À gauche et à droite deux aiguillères (pour servir l'eau)
Vernissé en vert probablement pour porter le repas aux travailleurs
Un pot à lait ou à vin de table
un pot pour la graisse d'oie ou de cochon ou pour les gratons.


Ustensiles de cuisine La maîtresse de maison dispose pour cuisiner à l'âtre de grils_ certains permettent de récolter le jus de cuisson_ de poêles de diverses dimensions (celles à longue queue pour le boudin, les omelettes...) , d'un chaudron suspendu à la crémaillère pour l'eau chaude pour la toilette et la vaisselle, de chaudrons ou marmites en fonte avec couvercle pour les soupes et plats mouillés, d'un diable pour faire les châtaignes ou pommes de terre dans la braise, de récipients plus petits pour réchauffer ou cuire à feu doux sur le potager, de trépieds pour aller sur la braise et supporter des marmites ..avant de la placer ensuite sur le potager.
Il n'y a pas de tourne broches sauf chez les bourgeois et châtelains.
Il y a toujours le soufflet indispensable pour accélérer la chauffe ou le redémarrer à partir des braises que l'on a enfouit sous des cendres.
Il y a une pince pour déplacer les bûches et une pelle pour prendre des braises que l'on placera dans le potager.
Dans le four à pain on fera aussi des plats cuisinés dans des plats émaillés tels que l'agneau à pâques ou des gorailles. Les poulets et lapins ainsi que les poissons sont généralement cuisinés en sauce dans les marmites ou daubières, à feu doux sur le potager.



Le MOBILIER 

Le lit à quenouille et le vaisselier_ LA ROCHE COURBON
 (Mobilier saintongeais au château de LA ROCHE COURBON.)

Le lit à quenouille pour les parents et le vaisselier constituaient avec le cabinet et la maie le mobilier typique de la pièce unique que chaque famille rurale se faisait un devoir de posséder.

Les enfants dormaient dans des lits plus rustiques à rouleaux ou l'on dort à plusieurs et souvent tête bêche à quatre !
Les bébés avaient des berceaux en bois.

On ne place jamais les lits en position perpendiculaire (en croix) car cela porte malheur !



musée de Ste GEMME

Intérieur saintongeais à Ste GEMME 

la maison paysanne oleronaise

Un intérieur de paysan oléronais (Musée de Grand-Village)

Lit à quenouille, le "moine" et son pot à cendres à gauche du lit, armoire et vaisselier paysans
éclairage avec la lampe à pétrole, diplôme "famille nombreuse" au mur...

lit enfant
(Musée de Grand-Village)
Le lit pour enfant type "à rouleau"  et sa chaise haute à l'extrême gauche une "coulisse".

Dans la pièce unique on trouve presque toujours le lit des parents  souvent à "quenouilles" ou "bateau " avec un dais de la surface du lit, les lits des enfants  et bien entendu un vaisselier en bois fruitier, doté si possible de  ferrures en fer découpées très décoratives.

Des meubles marquetés (en frêne et/ou en bois exotiques ), ou bien comportant des panneaux en loupe, seront un signe d'aisance tandis qu'une sculpture ou une incrustation indiquera la religion de la famille.
L'armoire ou le vaisselier sont souvent des meubles offerts à l'occasion du mariage de la femme, ils montrent alors une corbeille de fleurs, ou une soupière.

La farine (ou le pain) était conservé dans le pétrin ou bien dans une maie ou un coffre pour une à deux semaines, en attendant la prochaine fournée ( ou à partir du  XIXe, le passage du boulanger).

Les chaises et fauteuils sont rares dans les fermes avant la fin du XX e siècle, l'on y trouve plutôt des coffres en bois et des bancs ou des tabourets.

La table est rectangulaire souvent "à barre" ce qui permet d'y poser ses pieds.
 


la table saintongeaise:

musee de MONTENDRE

Musée de Montendre

la table à tirettes

La fameuse table à tirette ou "table-huche" qui permet de se servir sans avoir à déplacer la chaise !
Connue également en Vendée et en  Poitou cette table était souvent placée sous un râtelier suspendu au plafond
 pouvant recevoir des cuillères et des objets légers allant sur la table. 
Les hommes  mangeaient  assis sur des bancs tandis que la femme  restait debout à servir son homme
 et les domestiques s'il y en avaient.

Les femmes servaient les hommes _ soyons macho_ c'était le bon temps
Le maître de maison et les ouvriers agricoles se faisait servir à table !
Les femmes restant debout et ne mangeant qu'après
 _Les costumes sont saintongeais_
de part et d'autre de la table des bancs _
les chaises paillées étaient rare dans les intérieurs paysans.


tabouret à sel
(Photo Massin)
Le siège tabouret dit "boite à sel"
Le sel était placé dans un tabouret ou boite à sel bien au sec
 tout près ou si possible dans l'âtre elle-même lorsqu'elle était assez grande.

Le soupirant d'une fille de la maison ne pouvait s'y asseoir qu'avec le consentement
du chef de famille;


banc paillé
(musée de Saint Jean d'Angély)
Un banc paillé ou canapé trois places de la région de Saint Jean d'Angély
Ils remplaçaient les bancs en bois de part et d'autre de la table à manger.
MARANS fabriquait des chaises paillées en peuplier tourné dites "chaises de Marans"


Coulisse et Vironou:


Les enfants dès qu'ils tiennent debout, sont mis dans une " coulisse" ...(va et vient) ou bien un "vironou" (tourniquet);
 ainsi ils ne sont pas dans les jupons de leur mère et celle-ci peut s'occuper sans entraves...
et aider aux taches qui lui sont dévolues comme nourrir les bestiaux ou traire.


le vironou musée Oléron

Le vironou (Musée de Saint Pierre d'Oléron)

la coulisse
(Musée de la maison paysanne de Grand-Village)
La "coulisse"


Le vaisselier saintongeais


vaisselier Oleronaisvaisselier oleronais

(vaisseliers oléronais: photos patrimoine)

vaisselier saintongeais



Vaisselier saintongeais

Un autre beau vaisselier saintongeais (photo MASSIN)

vaisselier saintongeais

Un beau vaisselier visible aux grottes de MATATA (Crèperie et musée)  à Meschers.



vaisselier saintongeais

Un autre beau vaisselier visible aux grottes de MATATA (Crèperie et musée)  à Meschers.


L'on plaçait sur le vaisselier les plus belles pièces de la vaisselle.
Le vaisselier saintongeais est fait de bois fruitiers aux couleurs chatoyantes avec des ferrures géométriques en fer très décoratives, sur les tiroirs et les deux portes du corps du bas.
La traverse du bas ainsi que le devant de la corniche sont presque toujours travaillés, soit avec des sculptures
soit le plus souvent en marqueterie.
Le dormant entre les deux porte est aussi décoré.
Dans les régions des marais doux, l'utilisation de loupe d'orme était fréquente dans les panneaux.

soupière

Une soupière ou des fleurs indiquent un meuble de mariage

Le cabinet saintongeais:


cabinet oleronaiscabinet oleronais

(Cabinets oléronais: photos patrimoine)


cabinet saintongeais du XXè

(Cabinets saintongeais: musée de Saint Jean d'Angély)

Le linge de la famille sera dans un cabinet,  à une ou deux portes soulignées d'un tiroir aux ferrures en fer décoratives avec marqueterie en haut et en bas.  

C'est le 
" cabinet " de la grand-mère,

vous vous souvenez celui sur lequel on danse...

Il est en bois de hêtre ou de cerisier (merisier) quelquefois des panneaux en  loupes d'ormes. On en trouve aussi en noyer.
Il y a relativement peu de commodes, sauf dans les intérieurs bourgeois.
L'horloge comtoise, dont la fabrication était étrangère à la Saintonge n'était pas rare dans les foyers même modestes, la caisse était le plus souvent peinte avec un balancier et un cadran de cuivre jaune estampés.



cabinet saintongeais
(Presqu'île d'Arvert)
Un joli cabinet saintongeais utilisant la loupe d'orme.



le tiroir

Le tiroir unique situé en bas caractérise le cabinet saintongeais.
Il est généralement marqueté .

La soupière ou la corbeille indiquent qu'il s'agit d'un meuble de mariage.



haut

Ce type de décor sculpté en fleur à quatre pétales
 qui ne correspond à aucune fleur réelle en saintonge est omniprésent

sur tous les types de mobilier et les cheminées..




Le cabinet saintongeais type vendéen:

cabinet 2 portes
(presqu'île d'Arvert)

L'on retrouve en saintonge _dans l'habitat et le mobilier_ l'influence vendéenne.
Les vendéens sont arrivés notamment après la fuite des protestants suite aux persécutions après la révocation de l'édit de Nantes (1685) puis plus tard  pour reprendre des propriétés de viticulteurs ruinés par le phylloxera vers 1880
 et les transformer en terre de pâturages.


L'appartenance religieuse est incrustée dans le mobilier de mariage afin que
la mariée n'oublie pas ses repères essentiels lorsqu'elle suit son mari,
c'est un lien sacré
avec ses deux familles
celle du sang et celle de religion.




etoile à 5 branches Une étoile à 5 branches
pour une famille catholique
croix de malte
Une croix de Malte
pour une famille huguenote
croix de malte Une rose des vents , un
 rameau d'olivier, une colombe, un chardon sont aussi des attributs
rencontrés sur les meubles d' huguenots. 

(Au XX e  siècle ces incrustations deviendront purement décoratives )

( NB: Sur les meubles paysans l'on peut trouver d'autres marques qui tiennent plus de l'exorcisme
telles que des traces de brûlures volontaires sur les armoires (dé-envoûtement),
étoiles à 5 branches gravées pour garantir la santé...)


Le buffet à deux corps saintongeais:
est d'origine bourgeoise.

buffet à deux corps saintongeais
Musée de Saint Jean d'Angély.

Le buffet à deux corps est plutôt rare en saintonge...

détails d'une ferrure

Détails des ferrures, l'ensemble du buffet dégage une atmosphère d'austérité
 malgré la richesse évidente
 il était  à l'image de ses propriétaires huguenots.

petit buffet bas
(Musée de Saint Jean d'Angély)
Buffet bas avec panneaux en loupe d'orme.




Les cheminées de salon:





cheminée du moulin de CHALONS (LE GUA)

Cheminée de riches propriétaires

Elle pourrait convenir à un riche viticulteur mais celle-ci se trouve dans le salon du moulin à marée, aujourd'hui hôtel restaurant au GUA
 "Le moulin de Chalons".



belle cheminée saintongeaise

Une belle cheminée bourgeoise très saintongeaise
Remarquez le petit potager en fonte à gauche et la marmite trépode.

Quelques décors de sculptures sur des cheminées saintongeaises:


fleur saintongeaisefleur saintongeaisefleur saintongeaise

Les fleurs à quatre pétales sont les plus représentées comme motifs sculptés 





  Témoignages 

Voici une CP de 1917 d'un intérieur Oléronais montrant la pièce unique.

cheminée de cuisine et lit à l'époque de la pièce unique



dessin montrant un enfant dans le vironou et le père tissant sur un banc

Dessin montrant un enfant dans son  "vironou" et son père tissant (probablement un galon) sur un banc



Voici un extrait d'un contrat de mariage établit en 1863  en Saintonge.
Il comporte une description des apports de chaque famille ou il apparaît clairement que le cabinet
est offert par la famille de la mariée ainsi que le lit à quenouille.
 Le  coffre devait servir  probablement de table puisqu'elle n'est  pas mentionnée et qu' ils bénéficient de 6 chaises.
Chacun apporte une barrique et la mariée deux petits rangs de vigne.

(extrait d'un article paru dans la revue AGUIAINE-Le SUBIET N° 265 Mars-Avril 2008)
____________________________________

Le marié _Eugène Pellisson_ est un cultivateur de Saint Simon de Pellouaille(1) et la mariée _ Rosalie Gautier_ mineure, demeurait chez ses parents dans un autre hameau du village.
Les frais de notaire se sont élevés à 22,65 francs

Le marié a reçu de ses parents:

2 draps de lit
2 nappes
2 essuie-mains
2 chaises en bois blanc
1 bois de lit neuf en bois de cerisier

1 fut de barrique

Le tout estimé à 40 francs
(plus un lot de terre dont il disposera à la succession de ses parents à savoir 18,5 ares de terres labourables, d'un revenu annuel de 10 francs)


La mariée a reçu de ses parents:


1 lit garni et complet qui se compose de son bois en cerisier, de la paillasse, du lit de plume, du traversin, de la couverture en coton blanc, un couvre pieds, des rideaux en siamoise (c'est un lit à baldaquin), du fond de la garniture en camaïeu, des vergettes de fer, le tout estimé à 100 francs

6 chaises en bois de cerisier neuves- 12 francs
1 fut de barrique - 8 francs
4 draps de lit dont deux neufs et 2 demi-neuf - 20 francs

4 nappes
3 essuie-mains
un sac  -le tout estimé à 6 francs

6 cuillères en étain
6 fourchettes en fer estimées à 2 francs

6 assiettes en terre blanche estimées à 1 franc
1 chaudron en cuivre rouge- 6 francs
1 cabinet en bois de cerisier neuf à une porte avec tiroir en bas estimé à 60 francs
1 coffre en bois de cerisier ancien estimé à 5 francs

Total: 220 francs

(plus 1 pièce de terre labourable contenant 18,5 ares; 1 pièce de vigne formant 2 rangs contenant 1 are cinquante , d'un revenu annuel de 10 francs)

(1) Saint Simon de Pellouaille
_ canton de Gémozac_ 17_compte aujourd'hui 370 habitants 

grotte de MATATA

Musée crèperie de MATATA à MESCHERS-sur-Gironde

Meschers-sur-Gironde
Les falaises de Meschers.avec les carrelets.

Remerciements:

Je remercie les personnes qui m'ont permis de photographier leur mobilier.
Si une photographie posait problème je la  retirerai sur demande.

Bibliographies:

Mobilier régional : Charentes Poitou : Éd. MASSIN

L'ÎLE D'OLERON _ CHARENTE-MARITIME : IMAGES du PATRIMOINE : Édition de L'inventaire du Ministère de la culture

VAL DE LOIRE_VENDEE_POITOU_CHARENTES_BERRY_maisons-meubles-objets : Éditions de l'illustration.

Musées à visiter  

Le musée de Saint Jean d'Angély.

La maison de jeannette (siège de la SEFCO) à St Jean d'Angély

Le Musée Dupuy Mestreau à SAINTES qui présente un intérieur et des costumes

La maison paysanne à GRAND-VILLAGE (Île d'OLERON) 

Le Musée d'art et de traditions populaires à MONTENDRE

L'Ecomusée du cognac à MIGRON.

Le Musée des alambics à SAINT ROMAIN DE BENET

Le musée privé de feu Madame Anne Audier à Sainte Gemme dans le prieuré.

Le Château de LA ROCHE COURBON qui présente un mobilier de châtelain et de paysans aisés  dans les pièces hautes.

La crèperie et Musée des grottes de MATATA à MESCHERS-sur-GIRONDE.


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