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I me si gaghée à la Saint Jean SUITE

 

 

 

Extrait du vinyle Barclay N°820203 des "PIBOLOUS" de la MOTHE-Ste-HERAY
A la Saint Jean , une foire aux domestiques se tenait dans les bourgs des campagnes.
Garçons et filles de la campagne désirant travailler chez les bourgeois de la ville y offraient leurs services.
Cette foire aux gens a perdurée jusqu'à l'entre deux guerres. C'est une fête pour ces jeunes paysans
qui en parlent toute l'année et s'y donnent rendez-vous.
Garçons et filles sont là, debout, par groupes attendant qu'on vienne les demander.
Quelquefois c'est leur maître de l'année agricole écoulée, qui contracte avec eux un nouveau marché.
Les domestiques des deux sexes qui veulent se gager pour l'année entière portent

les gars une rose au chapeau et les filles un bouquet au côté.

Les charretiers ont leur fouet autour du cou.
Les hommes, et parmi eux souvent des vieillards, qui ne veulent prendre d'engagement que pour le temps
de la moisson (qu'on appelle la métive), ont un épi de blé vert au chapeau. Lorsque le marché est conclu,
maîtres et valets vont boire ensemble.
Quand les maîtres sont partis, les gars offrent aux filles des tournées de café et de petits
verre d'eau-de-vie ou de liqueur qu'ils absorbent en poussant des cris sauvages.
I1 y a des fermes où les domestiques son considérés comme étant de la famille, où il sont bien payés,
bien nourris, leur linge raccommodé, leurs vêtements entretenus.

C'est à qui naturellement cherchera à entrer dans ces maisons.

Aussi les maîtres choisissent-ils leurs serviteurs parmi les jeunes gens du pays,

travailleurs, honnêtes et de bonne conduite.


A. GRAIN De la vie à la mort, 1898


Je recherche les traces d'une soit-disant tradition: Quelle région du POITOU ?

En Poitou, pour célébrer la Saint-Jean, on entourait d'un bourrelet de paille une roue de charrette ;

on allumait le bourrelet avec un cierge bénit, puis l'on promènait la roue enflammée à travers les campagnes,

qu'elle fertiliserait, si l'on en croit les gens du pays.
Ici, les traces du druidisme sont évidentes : cette roue qui brûle est une image grossière, mais sensible,

du disque du soleil, dont le passage féconde les terres.