"N'I A GAIRE QU'AI AUVIT"
chant de Noël 

chanté "alla cappella" par Bernadeta PLAS     .Bernadette


partition de n'i a gaire qu'ai auvit
 


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N' IA GAIRE Q'AI AUVIT
   (NADALET)
N'ia gaire qu'aì auvit
 Tres anges que chantavon.
Chantavon qu'era nueg,
'Viron la mietja nueg,
Que la Vierja efantava.

Chantavon qu'un efan,
Per nos tirar de pena,
Nos vai tot perdonar,
Amais nos vai balhar
Paradis per estrena.

N'en fuguei tot ravit,
E zo volhas pas creire.
N'en quitei mon bestial
De dinz mon pastural,
Lo quitei; z'anei veire.

Lo charcheram pertot,
D'un ostal a d'un autre,
Mas lo trobavam pas.
N'eran fort estonatz;
Avtam perdut coratge.

Davale un pauc pus bas;
Trobei un vielh estable;
Ati trobei tos dos,
La Vierja e l'efanto,
Tos dos bien miserables.


Ieu tirei mon mantel,
Seilei la Senta-Vierja.
Ieu los seilei tos dos,
La maire e l'efanto,
Qu'eron tant miserables.


Del tems que fasiat 'cò.
Tres estrangiers entreron;
Entreron tot d'a reng,
Tos charjatz de presens,
E tos tres l'adoreron.

Un portava de l'òr
E l'autre de la mira,
E l'autre de l'encens ;
Prenon congiet daus sentz
E pueis se n'en torneron.


N'avia be pris plazer
De veire lors caressas
Qu'aquius tres reis fasion
A l'efan qu'era Dieu,
Tota la nueg sens cessa.


Mon Dieu, que ses vengut
Per nos autres sur terra,
Balhatz nos la santat
Per poder bien trotar.
Tot lo monde l'espera.

(Tulle.)





II n'y a pas longtemps que j'ai entendu
trois anges qui chantaient.
Ils chantaient cette nuit-là,
 sur le minuit,
que la Vierge enfantait.

IIs chantaient qu'un enfant,
pour nous sortir de peine,
allait nous pardonner
et même nous donner
le Paradis pour étrenne.

J'en fus tout ravi
et n'y voulais point croire.
Je quittai mon troupeau
Dedans mon pâturage,
je le quittai pour aller voir.

Nous les cherchâmes partout,
d'un logis à l'autre.
Mais nous ne les trouvions pas.
 Et nous étions fort étonnés.
Nous avions perdu courage.

Je descends un peu plus bas.
Je trouvai une vieille étable.
Là je trouvai tous deux
la Vierge et l'Enfantelet,
tous les deux bien misérables.

J'enlevai mon manteau,
j'en enveloppai la Sainte-Vierge.
Je les enveloppai tous deux,
la mère et l'enfantelet
qui étaient tant misérables.

Pendant ce temps,
trois étrangers entrèrent.
Ils entrèrent l'un derrière l'autre,
tout chargés de présents,
et tous trois l'adorèrent.

L'un portait de l'or
et l'autre de la myrrhe,
et l'autre de l'encens.
Ils prirent congé
et puis s'en retournèrent.

J'aurais bien pris plaisir
de voir les caresses
que tous trois faisaient
 à l'Enfant-Dieu,
toute la nuit sans cesse.


Mon Dieu qui êtes venu
sur terre pour nous,
donnez-nous la santé
afin de pouvoir bien marcher.
Tout le monde l'espère.

Cf. L. Branchet et J. Plantadis. — Chansons populaires du Límousin, édition de la Schola Cantorum. Paris, Champion, 1905, p. 9.

Source:
Chants populaire du limousin


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