Réveillez-vous,
bergers.
Quittez
vos troupeaux.
Nous irons à Bethléem
en toute hâte;
là nous trouverons,
bergers,
le Dieu d'amour.
— Bel
ange, conduisez-nous.
Nous n'irions pas sans vous.
De
pauvres pasteurs grossicrs
comme nous
n'iraient
pas chez les grands
de but en blanc.
—
Vous pouvez y aller sans crainte;
vous y serez les
bienvenus.
Dieu n'est pas comme les grands
ni les
superbes.
II aime mieux les braves gens
qu'or et
argent.
— Pan! pan! pan!
—
Qui frappe là-bas)
—
Ouvrez-nous, s'il vous plaît.
Nous venons adorer
le Dieu
qui vient de naître.
S'il
ne fût pas né,
nous étions
tous perdus.
Hélas! mon Dieu
qui êtes si mal [logé],
venez dans
notre chaumière.
Quelle joie et quel plaisir
de
vous y recevoir!
Nous donnerions corps et biens
de
vous y posséder!
Mon Dieu, je vous offre
mon manteau,
encore qu'il ne soit pas bien beau.
Mon
manteau n'est pas de lin,
il n'est que de laine d'agneau,
mais
il vous tiendra bien chaud
quand il fera froid.
—
Je vous remercie, berger.
Gardez votre manteau. Je
me souviendrai de vous
et de votre hommage.
Dans
la bienheureuse éternité
vous serez
payé.
Cf. Poésies populaires
de la France, Mss. de la Blibl. Nat., t. I, fol. 358 verso
(Bas-Limousin) et t. VI, fol. 274. — Lemouzi,
février 1903.— Bulletin de la
Société scientifique, historique et
archéologique de la Corrèze, janvier-mars 1898,
pp. 93 et suiv. — Abbés Casse et Chaminade,"
Vieilles Chansons patoises du Périgord, pp. 81, 83 et 84.
— Bulletin de la Société des Lettres,
Sciences et Arts de la Corrèze, octobre-décembre
1896, p. 555. — Daymard, Vieux chants ?populaìres
recueillis en Quercy, p. 320.
(Une autre
version collectée à OBJAT en 1913 sur un 78 tours
Pathé sur
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k128152n?rk=150215;2
)
(Celle là pour mon plaisir...
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La
procession de la LUNADE à Tulle
se
perpétue
depuis l'an 1340 à la veille de la Saint-Jean le Baptiste
chaque 23 juin.
On
l’appelle le "Tour
de la Lunade",
cette procession serpente aux
flancs des collines de Tulle, le soir, au clair de lune. Dès
le crépuscule, la ville s’emplit d’un
murmure
mi-mystique et mi-païen, et la nuit
venue, des feux de
joie s’allument de proche en proche, et la procession
progresse
à la lueur de moult bougies. Le départ et
l'arrivée se font à la
cathédrale où
pour l'occasion la statue de Saint Jean-Baptiste est
habillée
pour être promenée sur un brancard. La
procession s’écoule
lentement dans un murmure de
prières et de cordiales conversations entre voisins, le tout
mêlé du chant dit du "Grand Saint-Jean"
dont la mélodie est identique au chant de Noël
précédent. A l'arrivée les cloches
sonnent
à la volée et en entrant dans la
cathédrale chacun
passe sous la chasse du Saint et en profite pour toucher son manteau en
faisant probablement un voeux, l'orgue résonne alors de la
mélodie lancinante.
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AUX
grandes
orgues de la cathédrale Agnès Tudou.
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Version instrumentale:(Veuillez actionnez le bouton de
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