"Revelhatz vos pastorels"
chant traditionnel de Noël dont la mélodie est aussi celle de l'hymne
de la procession de la "LUNADE" à Tulle.

chanté
"alla cappella" par Bernadeta PLAS     .Bernadette


partition de reveillez vous pastourels
 


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— Revelhatz-vos, pastourels,
Quìtatz vostres troupels.
Anirem en Bétleem
En diligtínsa;
Ati troubarem, pastours,
Lo Dieu d'amor.

— Bel ange, menatz lei nos.
Lei n'irian pas sens vous.
Daus paubres pastors groussiers
Coma nos autres
N'anirian pas clias los grans
De but en blanc.

— Lei podetz anar, segur ;
Seretz los benvengus.
Dieu n'es pas coma los grans
Ni los superbes.
N'aima mielh la brava gen
Qu'or e argen.

— Pan ! pan ! pan !
— Qu tusta alai ?
— Drubeiz-nos, se vos plai.
Venem adorar lo Dieu (1)
Que ve de naisser.
Se ne fussa pas nascut,
Siam tos perdus.

Ailas! mon Dieu que s'es tan rnal,
Venetz dinz nostre ostal.
Quala joia ! qual plazer
De lei vos veire!
Donarian be cor e be
De vos aver l

Mon Dieu! vos ofre mon mantel
Mais ne sial pas pus bel.
Mon mantel n'es pas de li,
N'es mas d'agnissa,
Mas vos tendra ben chaudet
Quan fara freg.

— Vos remerci, pastorel.
Gardatz vostre mantel.
jeu me sovendrai de vos,
De vostre aumage (2);
Dinz l'urosa eternita,
Seretz paia.

(Corrèzc.)
(1) Variante : Qu'ei Nostre-Senhor Jesus. (C'est Notre-Seigneur Jésus.)
(2) Variante : Dinz l'autre monde. (Dans l'autre monde.)





Réveillez-vous, bergers.
Quittez vos troupeaux.
Nous irons à Bethléem en toute hâte;
là nous trouverons, bergers,
le Dieu d'amour.

— Bel ange, conduisez-nous.
Nous n'irions pas sans vous.
De pauvres pasteurs grossicrs
comme nous
n'iraient pas chez les grands
de but en blanc.

— Vous pouvez y aller sans crainte;
vous y serez les bienvenus.
Dieu n'est pas comme les grands
ni les superbes.
II aime mieux les braves gens
qu'or et argent.

— Pan! pan! pan!
— Qui frappe là-bas)
 — Ouvrez-nous, s'il vous plaît.
Nous venons adorer le Dieu
 qui vient de naître.
S'il ne fût pas né,
nous étions tous perdus.

Hélas! mon Dieu qui êtes si mal [logé],
venez dans notre chaumière.
Quelle joie et quel plaisir
de vous y recevoir!
Nous donnerions corps et biens
de vous y posséder!

Mon Dieu, je vous offre mon manteau,
encore qu'il ne soit pas bien beau.
Mon manteau n'est pas de lin,
il n'est que de laine d'agneau,
mais il vous tiendra bien chaud
quand il fera froid.

— Je vous remercie, berger.
Gardez votre manteau. Je me souviendrai de vous
et de votre hommage.
Dans la bienheureuse éternité
vous serez payé.

Cf. Poésies populaires de la France, Mss. de la Blibl. Nat., t. I, fol. 358 verso (Bas-Limousin) et t. VI, fol. 274. — Lemouzi, février 1903.— Bulletin de la Société scientifique, historique et archéologique de la Corrèze, janvier-mars 1898, pp. 93 et suiv. — Abbés Casse et Chaminade," Vieilles Chansons patoises du Périgord, pp. 81, 83 et 84. — Bulletin de la Société des Lettres, Sciences et Arts de la Corrèze, octobre-décembre 1896, p. 555. — Daymard, Vieux chants ?populaìres recueillis en Quercy, p. 320.




(Une autre version collectée à OBJAT en 1913 sur un 78 tours Pathé sur http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k128152n?rk=150215;2 )






(Celle là pour mon plaisir...


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La procession de la LUNADE à Tulle

se perpétue depuis l'an 1340 à la veille de la Saint-Jean le Baptiste chaque 23 juin.
On l’appelle le "Tour de la Lunade", cette procession serpente aux flancs des collines de Tulle, le soir, au clair de lune. Dès le crépuscule, la ville s’emplit d’un murmure mi-mystique et mi-païen, et la nuit venue, des feux de joie s’allument de proche en proche, et la procession progresse à la lueur de moult bougies. Le départ et l'arrivée se font à la cathédrale où pour l'occasion la statue de Saint Jean-Baptiste est habillée pour être promenée sur un brancard. La procession s’écoule lentement dans un murmure de prières et de cordiales conversations entre voisins, le tout mêlé du chant dit du "Grand Saint-Jean" dont la mélodie est identique au chant de Noël précédent. A l'arrivée les cloches sonnent à la volée et en entrant dans la cathédrale chacun passe sous la chasse du Saint et en profite pour toucher son manteau en faisant probablement un voeux, l'orgue résonne alors de la mélodie lancinante.



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lunade à TULLE


AUX grandes orgues de la cathédrale Agnès Tudou.

gd orgue de la cathédrale de TULE

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Version instrumentale:(Veuillez actionnez le bouton de gauche si le lecteur ne démarre pas)

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Source: pages 73 &74


Chants populaire du limousin


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