"D'ENQUERA N'ES PAS JORN" Chanté
par Marcelle DELPASTRE
Marcelle Delpastre
D'ENQUERA N'ES PAS JORN
Lo cuer
de ma mia li fai tan de mau (bis)
Quan ièu la vau
veire la solag' un pau. (bis)
D'enquera
n'es pas jorn, qu'es la luna que raya, D'enqueran'es pas jorn, qu'es la
luna d'amor
Que raya, que raya, que raya totjorn. (bis)
L'ai be tan cerchada buisson per buisson (bis)
Que
ièu l'ai trobada coma los garsons. (bis)
S'ièu
n'avià 'na amia que m'aimessa pas (bis)
La
abilharià de palha, la farià bruslar. (bis)
S'ièu
n'avià 'na amia que pissessa l'aur (bis)
La farià
ben beure, pissarià pus fòrt. (bis)
S'ièu
n'avià 'na amia que pisse l'argent (bis)
La
farià ben beure, pissarià pus sovent. (bis)
S'ièu
n'aviá 'na amia que pisse lo vin (bis)
La metri' en
la cava, li fari' un dozil. (2)
Il
ne fait pas encore jour
Le
coeur de ma mie a tant de peine
Quand je vais la voir cela la
soulage un peu.
Il ne fait pas encore
jour,c'est la lune qui brille
Il ne fait pas encore jour,c'est
la lune d'amour
Qu'elle brille, qu'elle brille, qu'elle brille
toujours.
Je l'ai tant bien
cherchée, buisson par buisson
Que je l'ai
trouvée avec les garçons.
Si
j'avais une bonne-amie qui ne m'aime pas
Je l'habillerai de
paille et lui mettrai le feu
Si j'avais une
bonne-amie qui pisse l'or
Je la ferai boire beaucoup, elle
pisserai plus fort.
Si j'avais une bonne-amie qui
pisse l'argent
Je la ferai boire beaucoup, elle
pisserai plus souvent.
Si j'avais une bonne-amie qui
pisse du vin
Je la mettrai au cellier et lui mettrai
une bonde.
Source:
collectage du 19 juin 1972
Remarque: Il s'agit d'une
bourrée connue dont les trois derniers versets sont
d'origine locale.
Un autre texte se trouve à la
bibliothèque nationale: MS mouv. acq. fr. 3343, fol. 292.
Textes
et son repris du Disque "French folk songs from Correze"
Collectages
effectuées vers 1972 dans le Massif des
Monédières
Marcelle
Delpastre
Née
le 2 septembre 1925 à Germont de Chamberet, en Limousin,
paysanne ainsi qu'on l'est en ce pays, cultivant la terre,
élevant les vaches, Marcelle Delpastre y est morte le 6
février 1998, au terme d'un incomparable voyage immobile,
laissant une oeuvre imposante et variée - majoritairement
inédite - dont la part essentielle est d'ordre
poétique,
ordre qu'elle a conjugué avec bonheur dans tous les modes
possibles, de la ballade au psaume, du poème dramatique
à
la prose poétique, et dans ses deux langues, occitane et
française.