"Ribatz ribatz"
Guilaneu /chant de quête
Chanté par les jeunes de l'atelier de SEILHAC



GUILANEU RIBATZ RIBATZ
 


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RIBATZ RIBATZ


Ribats, ribats, son arribats,
Lo Guilaneu lor fai donar
(bis)

Lo Guilaneu lo fai donar
Gentil senhor;
Lo Guilaneu lor fai donar
A los companhons

De las pomas, de las peras,


Daus jaques, de las borsadas


Daus cacaus, de las nosilhas,


De l'argent blanc, de las sounas,


Leva te, vielha, del fogier
per copar do l'an un quartier.




Ils sont là, ils sont là, ils sont arrivés,
La Guilaneu il faut la leur donner,


La Guilaneu il faut la leur donner,
Gentil seigneur.
La Guilaneu il faut donner,
aux compagnons.

Des pommes, des poires,
des jaques, des boursées...


Des noix, des noisettes...


De l'argent blanc, des liards...


Lève-toi, vieille, du coin du feu,
pour couper un quartier de lard.



Sources: page 158 du numéro spécial de la revue "LEMOUZI" n° 136 d'octobre 1995

Notes:

la Guilaneu ou Gui l'an neuf désigne les étrennes à l'occasion de la nouvelle année.
L'argent blanc désigne les pièces en argent.
Las sounas désigne les pièces en métal contenant du cuivre, et du zinc, elles sonnent quand elles tombent !
Les chataignes en "jaques" (*) étaient sechées et fumées en même temps pour leur conservation.
Un quartier de lard se disait pour un gros morceau.


Le gui devint jadis un symbole d'immortalité
bien que toxique; parce qu'il pousse rarement sur les chênes,  et surtout parcequ'il reste vert en hiver sur les arbres ayant perdus leurs feuilles et paraissant morts, et aussi parce que c'est le seul végétal à donner un fruit en hiver.

Il est censé porter bonheur ...
Le houx était le végétal porte bonheur à la Noël
tandis que le gui était réservé au nouvel an,
d'où la coutume de la "GUI l'AN NEUF".


La pochette du disque
Le CD : en couverture, on peut y reconnaître quelques futurs chanteurs du groupe devenu
célèbre " SAN SALVADOR"
(Du nom du village près de Seilhac où ils habitent.)


(*) A propos des chataignes, la nourriture de base des limousins du temps jadis:

« Lo chastan » – le châtaigner- était pour nos ancêtres, l’arbre à pain.
 « La chastinha » était consommée tout l’hiver, entière ou en farine.
Sa conservation se faisait par séchage « sus de las cledas » - sur des claies- 
 Le proverbe dit « que se las chastinhas e las rabas venián per mancar, la França seriá roinada »
- Si les châtaignes et les raves venaient à manquer, la France serait ruinée.
Ainsi les révoltes « de crocants » eurent souvent lieu quand les châtaignes faisaient défaut.

Normal dans ce cas que le lexique occitan soit si riche pour parler d’elles. Nous les mangeons

– en « borsadas » - châtaignes cuites à l’eau, (boursées)
– en « chauvets o uròus» - châtaignes grillées,
– en « jaques » - séchées et fumées,
– « blanchidas » - blanchies.
_ en farines


Réf. Chèze, Branchet, Plantadis, Chants et chansons populaires du Limousin, page 158 - Coirault : 9104

Guilanné (mouvement de branle) collecté(e) à Limoges (Insee : 87211085) en 1898 ( (avant) par Chèze, Branchet, Plantadis



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