le
"PARATGE" (l'égalité,
la fraternité)
le "PRÈTZ" (la
valeur, le mérite)
le "MELHURAR" (s'améliorer)
la "MESURA"
(le bon jugement)
l "ONOR" (l'honneur)
la "RICOR" (la
richesse intérieure)
Le "jòi"
est beaucoup plus fort que "joie", c'est plus la joie suprême, la félicité,
un état d'être plus
élevé.
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Version
parlée
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Tant ai mon cor plen de jòia
Tôt me desnatura ;
Flors blanca, vermelh' e blòia
M' sembla la freidura,
Qu'ab lo vent e ab la plòia
Me creis l'aventura,
Per que mos prètz
monta e pòia
E mos chants melhura.
Tant ai al còr d'amor
De jòi
e de dòuçor
Qu'iverns me sembla flor
E la neus verdura.
Anar pòsc ses vestidura
Nuds en ma chamisa
que fin'amors
m'assegura
De la freida bisa ;
E es fòls qui's desmesura
E no's ten de guisa :
Per qu'ièu ai pres de me cura,
Pòs que ai enquisa
La plus bela d'amor
Dont esper tant d'onor
Qu'en lòc de sa ricor
No vòlh aver Pisa.
J'ai
en mon cœur tant de joie
que tout me sort de l'ivresse
la froidure me semble fleur blanche,
vermeille et claire,
et le vent et la pluie
me gonflent d'envie de vivre;
Car ma valeur
monte et s'élève,
et mon chant s'améliore.
J'ai au cœur tant d'amour,
de joie
et de douceur
que l'hiver me semble fleur
et la neige verdure.
Je peux aller dévêtu,
nu en ma chemise,
car l'amour absolu me protège
de la froide bise.
Et fou est celui qui s'emporte
et ne se tient pas en juste mesure :
C'est pourquoi j'ai pris soin de me guérir
depuis que j'ai recherché
d'amour la plus belle,
de qui j'espère tant d'honneur
qu'au lieu de sa beauté spirituelle
je ne veux pas posséder Pise.
La
recherche de la perfection est le leitmotiv, il ne veut pas de la
beauté de la ville de Pise,
déjà réputée, mais il veut
le
"jòi"... une sorte de
beauté spirituelle...
Une version chantée accompagnée au luth par le
groupe Zefiro Torna:
https://www.youtube.com/watch?v=uxiSujWqva4